Un berceau printanier, berceau de renaissance ;
blanc de soie, blanc d’accueil, la belle se " vautrait"
délicieusement dans l’insouciance d’un voile de soleil ; clin d’œil d’un
printemps qui se fait prier…
Elle est belle l’Abeille à miel, elle possède des trésors… et
si nous l’admirions de beaucoup plus près…
L’Abeille à Miel (Apis mellifera) ou l’abeille domestique, qui
dès l’âge de trois semaines, sans aucun d’état d’âme butinera sans relâche… possède
une vitesse de croisière de 7
mètres par seconde et la cadence de ses battements
d’ailes est de 75 à 150 coups par seconde. Le mouvement des ailes s’effectue à l’aide de
muscles puissants, d’où la variété importante de mouvements possibles. En vol,
la paire d’ailes antérieures et la paire d’ailes postérieures sont attachées
ensemble par des crochets ; cela permet de réduire les turbulences. Bien évidement, les performances
évolueront en fonction des températures, de l’apport nutritif en sucre qui fait
office de carburant, mais aussi du poids de son chargement.
Ce chargement, constitué de pollen, sera emmagasiné dans les
corbeilles de ses pattes arrière au fur et à mesure du butinage des fleurs.
Lorsque l’abeille quitte une fleur pour aller se poser sur
une autre, le pollen qui parsème son corps est brossé à l’aide des pattes
antérieures, est humidifié afin de mieux glisser vers l’arrière, puis stocké
dans les corbeilles. Au total, et comme tous les insectes, l’abeille possède 6
pattes.
Chez l’abeille, l’ouvrière a le corps pratiquement recouvert
de poils. Ces poils ont différentes fonctions, allant de la protection contre
le froid, passant par la récolte du pollen, et permettant également de
ressentir les stimulations de l’extérieur.
Elle a de jolis yeux notre belle abeille ; en effet
elle possède de chaque côté de la tête, deux gros yeux noirs composés d’une
multitude de cônes (des milliers) ; l’avantage de ses deux yeux est le champ
visuel très large, l’ouverture peut atteindre presque 360° ; l’abeille
peut donc garder la tête immobile et voir simultanément tout un panorama. D’autre part elle possède trois ocelles (des yeux simples),
deux latéraux et un médian situés sur le vertex (front), qui lui permettent de
capter l’intensité lumineuse et la variabilité des jours.
Ses antennes sont également un outil très complexe, sans
cesse en mouvement (une quinzaine d’articulations).
Ce sont des organes essentiels pour la perception ; ils
peuvent à la fois sentir, ressentir, goûter, entendre, communiquer, s’orienter
dans l’espace, mesurer le degré d’humidité ainsi que la teneur en CO2 de l’air
ambiant.
Un autre bel outil chez l’abeille est sa bouche. Elle possède
de redoutables pinces (mandibules supérieures) servant à pincer, cisailler,
découper, malaxer, pétrir et construire les cellules. Sa trompe, pliée au
repos, mesure environ 6 mm.
C’est un tube d’aspiration doté d’une langue coulissante avec laquelle elle peut
lécher les gouttes de nectar au plus profond de la fleur, nectar qui sera
ensuite placer dans le jabot contenu dans l’abdomen.
Tout ceci n’est qu’un très bref aperçu des trésors physiologiques
de l’abeille à miel…
Nous admirons l’Abeille à miel, alors maintenant protégeons-là…
elle, ainsi que tous les autres pollinisateurs, qui ont une importance capitale et sans
qui nos fruits et nos légumes disparaîtraient…
En effet, aujourd’hui, plus personne n’est ignorant, de tous
les dangers qui menacent les abeilles à miel, ainsi que de la disparition
inquiétante de toutes les abeilles sauvages* et de tous les autres
pollinisateurs (syrphes, papillons, nombreux coléoptères, etc…) ;
disparition survenue et qui est exponentielle depuis les années 1970.
Nous avons tous le pouvoir, et même le devoir de leur venir
en aide coûte que coûte, même à toute petite échelle, celle d’un balcon par
exemple ou d’une fenêtre.
Dans le jardin, le jardinage bio s’impose comme une
évidence ; un jardin bien géré peut se suffire à lui-même avec l’aide de
quelques extraits végétaux, dont les plus connus sont l’ortie, la consoude, la
prêle, la fougère, etc…
Il ne faut pas hésiter à semer des fleurs qui favorisent la
venue des pollinisateurs et à laisser une petite surface en jachère (même d'1 mètre sur 1 mètre) dans laquelle vous
sèmerez des fleurs de prairies.
Il faut noter que les abeilles adorent les fleurs rustiques
et les fleurs des herbes mal nommées, soit "mauvaises herbes", plus
riches en pollen que beaucoup de fleurs "sophistiquées" ; ces
herbes sont, par exemple, le bleuet, le coquelicot, le sainfoin, le mélilot, le
lamier, la nielle des blés, le trèfle, le serpolet, les pâquerettes, … etc…
Les pollinisateurs seront aussi très heureux dans le potager
et dans le verger… les fruits en seront plus nombreux et plus beaux.
N’oublions pas toutes les plantes aromatiques (thym, romarin, sauge, menthe,
mauve, marjolaine (ou origan), bourrache, verveine, camomille, mélisse, etc…).
Aider les abeilles domestiques, sauvages, et autres pollinisateurs, c’est avant
tout s’aider soi-même…
* Les abeilles sauvages font parties du même groupe que les
abeilles à miel ; ce très grand groupe comporte plusieurs familles. Toutes
se nourrissent de miel (pollen et nectar). Dans ce groupe, on trouve entre autre, le bourdon,
l’abeille charpentière, l’andrène, l’halicte, la colette, la mégachile… etc…
Abeilles sauvages et domestiques :
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