2 juin 2014

La guêpe des sables


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Les ammophiles, guêpes "parasitoïdes", appelées aussi guêpes des sables, font partie de la famille des Sphécoides ou Sphégiens, famille des guêpes fouisseuses. Elles sont solitaires.

Sur les photos de cette page, il semblerait que ce soit Ammophila sabulosa (environ 25 mm de long).
Ce sont ses pattes noires qui permettent de la distinguer de toutes les autres Ammophila, entre autre. 



Pour la reproduction de l’espèce, cette guêpe choisit un endroit sablonneux (d’où son nom) pour y creuser une galerie variant de 4 à 5 cm de longueur, au bout de laquelle, elle forme une petite cavité. Ce travail une fois terminé, elle prend soin de reboucher l’entrée de son domaine avec une petite pierre adaptée. L’ouverture est ainsi invisible et elle peut partir à la chasse à la chenille (non poilue).
Lorsqu’elle trouve sa proie, plus généralement une chenille de noctuelle ou de géomètre qui ont sa préférence, elle la pique dans tous les ganglions nerveux, ce qui entraînera la paralysie. Ainsi elle pourra transporter la chenille au fond de son terrier. Notons que les chenilles de noctuelles ou de géomètres sont énormes et ne peuvent être transportées en vol, deux solutions, la traîner ou sautiller jusqu’au nid…











Après avoir déposée la chenille au fond du nid, elle pondra un œuf à côté et rebouchera l’entrée avant de partir. Deux jours plus tard, elle viendra vérifier si une larve est née et dans l’affirmative, elle lui apportera de la nourriture durant toute la vie larvaire. Mais elle ne se contera pas d’un seul nid, elle en gérera 2 à 3 autres ; un sacré travail, non ? !
Quant aux chenilles, elles seront dévorées par les larves, qui prendront soin de ne jamais attaquer les organes vitaux, de façon à toujours bénéficier de nourriture fraîche ; pas folle la guêpe!?


Ici, elle tient un petit caillou dans ses pattes antérieures, qu'elle jettera par dessus le pot


Lorsque j’ai pris ces photos, j’étais fascinée de la voir faire, j’avais beau avoir presque le nez sur elle, ça ne semblait pas la gêner, elle creusait, creusait et jetait par-dessus le pot de fleur tout ce qu’elle retirait du pot…

Seul regret, ne pas avoir pu rester jusqu’au bout de son œuvre, afin d’observer la totalité de son travail ainsi que l’arrivée de la proie ; toujours est-il que lorsque je suis revenue, tout avait été rebouché… et aucune trace ne permettait d’imaginer que dans ce pot se jouait peut être déjà… ou pas… une scène de vie et de mort…

Certains diront que la nature est très dure (en référence à la chenille) ; en effet, c’est un monde sans pitié, mais c’est aussi la seule solution pour faire perdurer l’espèce. Les chenilles n’ont pas une mort gratuite, elles ne sont que la nourriture de la guêpe…




Rien de bien méchant à côté de ce que l'homme est capable de faire... Juste une question de survie !



 



Maintenant, pour ceux qui en auront l’envie, j’aimerais vous faire partager ce que Jean-Henri FABRE a observé et écrit sur l’Ammophile, extrait de son livre "Souvenirs entomologiques"  première série, chapitre XV : Ammophiles par Jean Henri Fabre


Voici également un lien vers un site que j'affectionne tout particulièrement, celui d'Alain Ramel. Sur cette page, vous observez l'Ammophile sabulosa en pleine chasse : Site d'Alain Ramel
Bonne lecture… 

13 commentaires:

  1. Drôlement bien raconté !

    Dolly

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  2. Passionnant , .. quelle aventure !!!! .. un article bien rédigé , attrayant !!!! .. merci Edith !! :-)

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    1. Merci Gérard... une grande aventure en effet... celle de la vie... de la survie... :) !

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  3. très intéressant ton petit reportage sur le vif , bibis Edith ♥

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    1. Merci Bea.. et du plaisir à le faire ;-) Bisous <3

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  4. J'aime beaucoup te lire Edith,
    avec toi nous apprenons à regarder encore plus finement tous se qui nous entoure, et tu sais le rendre attrayant.
    Bon c'est décidé moi aussi je vais allé à la découverte des insectes de mon jardin.
    Merci Edith

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    1. Coucou Pascal... en effet c'est très contagieux les insectes, dès qu'on plonge dans leur monde, on est fasciné... Je compte faire, au moins pour la période où ils sont présents autour de nous, quelques publications sur ces petits êtres, passionnants... et qui me passionnent depuis l'enfance... A bientôt !

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    2. Bonjour Edith
      Connais tu la mouche que j'ai rencontré ?
      http://parler-en-silence.eklablog.com/que-cherche-t-elle-a108214154
      Belle journée à toi pleine de rencontre d'insectes

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    3. Je vais aller regarder cela de ce pas... :)

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  5. Bonjour, je vais régulièrement dans le var, pas loin de toulon et là bas je croise de très nombreuse guêpe des sables totalement identique à celle identifié sur ce site. Pour ma part elle affectionne avec un taux ^proche des 100 % les grillons et autre sauterelles comme déjeuner vivant pour leurs progénitures. D'ailleurs en 5 ans je ne les ai jamais vu transporter d'autre mets :p

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    1. Bonjour :) et merci pour votre commentaire. J'avais pris mes informations auprès de sources entomologiques, autre autre le guide des abeilles, guêpes et fourmis, les hyménoptères d'Europe de Jiri Zahradnik - Hatier 1991, mais en effet, si vous avez observez cela, c'est que leur appétit est plus large.
      D'ailleurs, les guêpes fouisseuses ou guêpes des sables sont nombreuses, certaines affectionnent les mouches d'autres les punaises...
      Peut être choisissent-elles leurs proies en fonction de ce qu'elles trouvent dans leur environnement ?
      Je vous laisse un lien vers un site que j'affectionne tout particulièrement ; vous y verrez notre jolie Ammophila sabulosa (L.)en pleine action de chasse contre une chenille non poilue : http://aramel.free.fr/INSECTES14ter-21-1.shtml
      A bientôt peut être... belle journée ! :)

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  6. Oui on apprend toujours de précieuses informations, merci sister pour ta passion transmise

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